Theodore Schultz : Figure centrale de la révolution du capital humain
Sylvère Matéos  1@  , Charlotte Le Chapelain * @
1 : Triangle UMR 5206  -  Site web
Université Lyon
ISH 14 Avenue Berthelot, 69007 Lyon -  France
* : Auteur correspondant

La synthèse théorique du capital humain achevée dans les années 1960 est marquée de façon prédominante du sceau de l'analyse beckérienne et de sa perspective microéconomique. Celle-ci a influencé . Celle-cia façonnédurablementla poursuite du programme de recherche du capital humain. Or, cette synthèse fut opérée au prix du sacrifice de tout un pan de la théorie du capital humain, à savoir l'ensemble des analyses consécutives relatives au capital humain.

Pourtant l'analyse de Schultz engagée en réponse à une problématique de nature macroéconomique, lui préexistait. Elle s'est développée En effet, ddèés le début des années 50, c'est-à-dire presque une décennie avant les travaux de Becker, Schultz a théorisé la notion de capital humain comme une réponse à l'énigme de la croissance posée par Simon Kuznets notamment. La perspective originelle de Schultz a progressivement été évincée et avec elle, des interrogations pourtant fondamentales relatives à l'analyse du rôle de l'éducation sur la croissance économique. Il s'avère que Schultz fut le véritable artisan de la révolution du capital humain ; il a très rapidement envisagé les forces et faiblesses du programme de recherche ; il a beaucoup œuvré pour la diffusion de ce concept à la fois en tant que Directeur du département d'Économie de l'Université de Chicago (1946-1961) et en tant que Président de l'AEA (1961). Cet article revient sur la contribution méconnue de Theodore Schultz dans les champs du capital humain.


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